Le grand public est mal informé sur la sexualité et sur les problèmes qui y sont liés. Pendant des décennies, l’information était soit absente du fait des tabous culturels et religieux qui interdisaient d’en parler, soit erronée du fait de la notion de culpabilité attachée presque systématiquement à la sexualité. Aujourd’hui encore, bien des éducateurs restent inhibés lorsqu’il s’agit de transmettre aux enfants et aux adolescents des éléments d’information sur ce sujet.
Les idées fausses reçues sur la sexualité ont été, et sont encore, à l’origine de beaucoup de souffrance individuelle et au niveau du couple et peuvent, en cela, altérer la qualité de vie. La persistance de tabous sexuels empêche nombre d’individus et de couples de demander de l’aide pour régler un problème sexuel. Manquant d’information sur les causes de ces problèmes et sur les traitements disponibles, ils peuvent hésiter des années avant d’oser en parler, voire même y renoncer définitivement. D’autant plus qu’il leur est souvent difficile de trouver une filière susceptible de leur fournir aide et information. Le personnel soignant lui-même, y compris les médecins et les structures sociales, manque encore souvent d’information objective. Pourtant, plusieurs études épidémiologiques ont montré combien les problèmes sexuels pouvaient altérer l’estime de soi et la qualité de la vie.
Il était donc temps de mettre en place des structures facilement accessibles et susceptibles de fournir tant au grand public qu’aux enseignants, éducateurs, personnel soignant et structures sociales, ces éléments d’information. Il était également nécessaire d’aider les personnes en difficulté en les orientant vers des soignants ou des filières de soins spécialisées à même de prendre en charge leurs problèmes sexuels.
La première expérience en ce domaine a eu lieu en Grande-Bretagne, limitée à l’information et à l’orientation à propos des problèmes d’érection. Le succès de l’Impotence Association a fait école. Peu à peu, d’autres associations nationales de ce type ont vu le jour en Europe, aidées par l’Impotence Association, qui mettait à leur disposition son expérience et le matériel d’information qu’elle avait créé.
Par la suite, une alliance européenne des associations nationales consacrées à l’information sur la sexualité s’est constituée (ESDA, ou European Sexual Dysfunction Alliance). Chacune des associations nationales y bénéficie d’une grande autonomie, mais aussi d’une aide de la part des associations les plus expérimentées. C’est donc tout naturellement que l’ADIRS vient aujourd’hui compléter la palette de ces associations nationales, devenant la branche française de l’ESDA.
2 – Par qui l’Adirs a-t-elle été fondée ?
L’ADIRS a été créée par un groupe de médecins impliqués dans l’enseignement sur la sexualité et le traitement des problèmes sexuels. L’Association devrait s’enrichir progressivement de plus de représentants des sciences humaines.
Un premier bureau a été nommé pour mettre en place les structures de l’Association. Il comprend les personnes suivantes :
Dr. Jacques Buvat, Président. Ce médecin réunit les compétences de spécialiste en Médecine Interne, en Neuro-Psychiatrie, en Endocrinologie et maladies métaboliques et en Sexologie. Jacques Buvat est président de l’Association pour l’Etude de la Pathologie de l’Appareil Reproducteur et de la Psychosomatique (EPARP), qu’il a contribué à créer en 1982 et qui a parrainé la constitution de l’ADIRS. Il est également secrétaire général de l’International Society for Impotence Research, société scientifique internationale leader dans le domaine des problèmes sexuels masculins.
Dr. Robert Porto, Vice-Président. Ce médecin marseillais associe des compétences de gynécologue et de psychiatre, et consacre la plus grande partie de son activité aux problèmes sexuels. Il est Directeur Scientifique de « Sexologie » (Revue Européenne de Sexologie Médicale), directeur d’enseignement à l’Université de Montpellier et à celle de Marseille, et président de l’European Federation of Sexology.
Dr. Jean-Marc Rigot, Vice-Président. Cet urologue consacre la plus grande partie de son activité à l’andrologie, en particulier au traitement des difficultés sexuelles, notamment chez les sujets victimes de maladies neurologiques. Il est responsable de l’enseignement de l’Andrologie au sein de la faculté de médecine de Lille, et Coordinateur du Comité d’Andrologie de l’Association Française d’ Urologie (AFU).
Dr. Antoine Lemaire, Secrétaire. Cet endocrinologue, diabétologue et sexologue, consacre la majeure partie de son activité aux troubles liés à la sexualité, particulièrement chez les diabétiques qui en sont souvent affectés. Il est également secrétaire de l’Association EPARP.
Dr. Yves Ferroul, Secrétaire. Cet universitaire agrégé de Lettres, Maître de Conférences, chargé de cours d’Histoire de la Médecine à la Faculté de Médecine de Lille, est médecin exerçant en Sexologie. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages se rapportant à la sexualité et à son histoire.
Dr. Etienne Quittelier, Trésorier. Ce spécialiste en Médecine Physique a développé une compétence particulière en Neurophysiologie qu’il utilise depuis plusieurs années dans l’étude des problèmes sexuels et l’exploration électrophysiologique des affections périnéales.
3 – Avec qui le Bureau de l’Adirs travaille-t-il?
L’ADIRS s’est dotée d’un comité scientifique. Il a pour rôle de contrôler l’objectivité scientifique des informations diffusées par l’ADIRS et de répondre à certaines questions spécialisées. Il peut également être amené à intervenir lors de contacts avec les médias.
Ce comité comprend dès à présent, outre les Drs. Buvat, Rigot et Porto déjà cités :
Le Dr. Nicole Arnaud-Beauchamps, sexologue et psychothérapeute à la Rochelle, secrétaire général de la Société Française de Sexologie Clinique (SFSC), enseignant à la Faculté de Nantes dans le cadre du Diplôme Inter-universitaire de Sexologie, chargée de la direction de l’enseignement et de la formation continue à la SFSC.
Le Dr Jean-Marie BROUTIN, généraliste lillois, qui, outre son activité de clientèle, consacre une partie importante de son activité à l’enseignement, tout particulièrement à celui de la sexologie, à la Faculté de Médecine de Lille.
M. André Bejin, sociologue et historien de la sexualité, Directeur de Recherche au CNRS. M.Bejin a notamment participé à l’enquête ACSF (Analyse des Comportements Sexuels en France), coordonnée par A. Spira et N. Bajos. Il est l’auteur de plusieurs articles et ouvrages consacrés à la sexualité et à ses problèmes.
Le Dr. Pierre BondiL, cet urologue basé à Chambéry est particulièrement investi dans le club d’Andrologie de l’AFU et dans la SALF (Société d’Andrologie de la Langue Française).
Le Dr. Marie Chevret-Measson, psychiatre et gynécologue lyonnaise. Elle est responsable d’enseignement en Sexologie à la Faculté de Médecine de Lyon, et membre du comité exécutif de l’Association Interhospitalo-Universitaire de Sexologie (AIHUS).
Le Dr. François Giuliano, urologue parisien basé au Kremlin-Bicêtre est impliqué dans la recherche fondamentale sur le contrôle neurologique de la fonction sexuelle. Il est l’un des principaux membres du Comité d’Andrologie de l’AFU et de la SALF
Le Pr. Albert Leriche. Cet urologue lyonnais est également très impliqué dans l’étude et le traitement des problèmes sexuels, particulièrement chez les malades neurologiques comme les paraplégiques. Responsable d’enseignement à la Faculté de Médecine de Lyon, le Pr. Leriche est également l’un des piliers du club d’Andrologie de l’AFU, ainsi que de la SALF. Il est également président de l’Association Interhospitalo-Universitaire de Sexologie (AIHUS), l’une des principales sociétés de Sexologie francophones.
Le Pr. Jean Tignol, professeur de psychiatrie à l’université Victor Segalen (Bordeaux). Auteur d’un ouvrage et de publications nationales et internationales sur les troubles sexuels, particulièrement en relations avec les troubles anxieux. Il est aussi responsable de l’enseignement du DIU (Diplôme Inter-Universitaire) de sexologie pour l’Université de Bordeaux et Vice-président de l’AHIUS.
D’autres professionnels de la santé contribueront aux activités de l’ADIRS, particulièrement en répondant aux questions posées sur la helpline, sur Internet et par courrier.
4 – Plus d’informations sur la ligne d’aide téléphonique
Afin de mieux répondre aux différents besoins et demandes du grand public sur le thème de la sexualité, l’ADIRS s’est dotée d’un véritable réseau d’information.
0.825.00.00.10
L’ADIRS a créé un numéro indigo
pour le grand public et le corps médical
Fiche technique de la ligne d’aide téléphonique
0.825.00.00.10, numéro indigo : le prix de la communication s’élève à 0,99 F TTC par minute quelles que soient la région française et l’heure d’appel.
Horaires : Cette ligne d’aide téléphonique fonctionne depuis le 1er mars 2000 entre 14 h et 18 h, du lundi au vendredi. En dehors de ces horaires, un répondeur fournit les informations nécessaires.
Organisation : Les appels sont traités de façon totalement confidentielle. Ils sont éventuellement triés par une secrétaire formée spécifiquement, avant d’aboutir à un Professionnel de santé ayant une compétence dans le domaine de la sexualité. Les conseillers de l’ADIRS fournissent des informations sur la sexualité normale et ses problèmes, sur les traitements disponibles pour les différents problèmes et un soutien psychologique élémentaire.
Ils répondent à des questions simples, mais ne donnent pas de consultation téléphonique. Pour tout problème requérant un avis médical, l’appelant est incité à consulter un médecin, éventuellement spécialiste. Au besoin, il peut être aidé dans sa recherche d’une structure hospitalière ou privée, ou d’un consultant à même de prendre en charge son problème particulier. De la même manière, il peut être conseillé sur le type de médecin (généraliste ou spécialiste) à consulter. Il lui est également proposé l’envoi par courrier de brochures et autres documents d’information se rapportant à son cas, ainsi que des renseignements plus généraux sur l’ADIRS et les possibilités d’y adhérer.
5 – A qui l’Adirs s’adresse-t-elle ?
Sur simple demande, l’ADIRS fournira des informations au grand public, aux professionnels de l’éducation, des services sociaux et de la santé, ainsi qu’aux médias. Des rapports annuels de l’activité de l’ADIRS seront élaborés et présentés lors de la journée annuelle d’information et éventuellement d’autres réunions.
Afin de limiter les risques de perturbation liés à la nature même de son domaine d’intervention, l’accès de certaines activités, comme la participation au forum de discussion on-line, sera limité aux membres de l’Association.
Chacun peut devenir membre de l’ADIRS. Il faut pour cela être majeur, accepter de se plier aux règles de fonctionnement de l’Association et verser une cotisation annuelle de 100 F.
Les autres associations et sociétés peuvent également devenir membres de l’ADIRS.
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