Le point G

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Le point G est une zone située à l’intérieur du vagin, sur sa paroi antérieure, et dont la stimulation par le toucher, particulièrement par les doigts, induit chez la femme une sensation de plaisir importante ainsi qu’une congestion des vaisseaux pelviens accompagnée des autres manifestations physiques de l’excitation sexuelle, particulièrement augmentation de la lubrification vaginale.

Cette zone a été décrite pour la première fois par un gynécologue, le Dr GRAFENBERG, qui l’a localisée dans la partie médiane et haute de la paroi vaginale, près de la base de la vessie (partie antéro-supérieure du vagin).

Les observations du Dr GRAFENBERG ont été confirmées depuis par d’autres chercheurs. Cette zone érotique a été nommée « point G » en son honneur, bien qu’elle soit plus étendue qu’un simple point. On sait aujourd’hui que sa localisation varie d’une femme à l’autre, mais qu’elle se situe toujours sur la paroi antérieure du vagin.

Des études anatomiques ont suggéré que le point G était situé au niveau du sphincter de l’urètre. D’autres ont conclu qu’il était plutôt situé au niveau de glandes entourant l’urètre, qu’on trouve en quantité plus ou moins importante chez 90 % des femmes, et qui correspondraient pour certains à l’équivalent féminin de la prostate. Pour d’autres, le point G correspond à la région du fascia de Halban, une zone située entre le trigone (base) de la vessie et la partie antérieure de la paroi vaginale. Ce fascia de Halban contient de nombreux vaisseaux sanguins et des corpuscules de Krause, terminaisons nerveuses dont la stimulation induit des sensations érotiques.

Quoi qu’il en soit, on peut identifier un « point G », ou plutôt une « zone G », chez la plupart des femmes. Pour cela il faut introduire les doigts dans le vagin, et stimuler par des pressions douces la paroi antérieure (l’avant) du vagin à différents niveaux, du plus bas, près de la vulve, au plus élevé, près du col de l’utérus. Poursuivie de façon persévérante, selon une intensité guidée par les sensations éprouvées par la femme, cette stimulation peut progressivement amplifier les sensations érotiques jusqu’à éventuellement conduire à l’orgasme. On peut pratiquer ce type de massage intérieur pour développer soi-même sa sensibilité érotique. Un partenaire attentionné peut aussi le pratiquer pour développer lui-même la sensibilité de sa partenaire, ou l’inclure dans les préliminaires pour enrichir la qualité érotique du rapport. Les sexologues recommandent souvent ce type d’auto-exploration et de massage dans leurs stratégies de traitement des troubles du plaisir féminin.

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