ADIRS – Positions sexuelles

0
couple-56b-8799037

Une position sexuelle est la manière dont deux ou plusieurs partenaires positionnent leur corps lors d’un rapport sexuel.

De très nombreuses positions sont possibles, la majeure partie d’entre elles s’appliquant à la pénétration vaginale. D’autres permettent de la remplacer par une pénétration anale (sodomie), d’autres encore sont des positions permettant la fellation (excitation buccale du pénis et des testicules de son partenaire) ou le cunnilingus (excitation buccale de la vulve et du clitoris de sa partenaire), voire la masturbation (excitation des parties génitales à l’aide de la main).

Lors du rapport sexuel, les parties génitales de chacun des partenaires entrent en contact. Le rapport entre homme et femme peut comporter une pénétration (appelée coït) où le pénis en érection est alors introduit dans le vagin avant d’aller et venir, ou bien en être dépourvue, auquel cas le pénis ou la vulve seront stimulés par différentes parties de l’anatomie de leur partenaire (les mains, la bouche, les organes génitaux…)
Il n’existe pas de nomenclature fixe et unanimement reconnue des positions sexuelles. Un ouvrage indien, le kamasutra, est cependant devenu un livre mythique, illustré et accompagné de descriptions et conseils, faisant l’inventaire des multiples positions sexuelles…

Parmi les positions du kamasutra, certaines sont devenues des classiques. D’autres, plus compliquées, demandent une certaine souplesse. Les partenaires peuvent être couchés face à face ou de dos, la femme peut être en dessous ou au dessus de l’homme, les partenaires peuvent également être en position assise, agenouillée ou debout. Dans tous les cas, le plaisir partagé reste le premier critère de choix.

Parmi les positions les plus « classiques »

Position du missionnaire : C’est la position la plus naturelle, celle des premières fois, elle reste pour de nombreux couples rassurante. La femme est dessous, allongée sur le dos ; l’homme est allongé sur elle, en prenant appui sur ses genoux ou ses coudes afin de ne pas peser de tout son poids.
Cette position stimulerait davantage le sexe de l’homme que celui de la femme. Les hommes ayant tendance à éjaculer un peu trop vite auront du mal à se retenir dans cette configuration justement trop stimulante pour eux.

Position d’Andromaque : L’homme est allongé sur le dos, la femme est dessus, assise ou accroupie sur lui. La femme est donc plus libre de ses mouvements et pourrait plus facilement atteindre l’orgasme car la zone à l’avant du vagin serait particulièrement sollicitée et cette position permet de stimuler facilement le clitoris, avec les mains notamment. Cette position aurait par ailleurs tendance à augmenter le délai avant l’éjaculation.

La levrette : La femme est installée à 4 pattes, et l’homme à genoux la pénètre par derrière. C’est la position la plus naturelle chez le mammifère, d’où cette connotation bestiale qui lui est parfois attribuée. Cette position peut être utilisée de façon préférentielle chez des personnes obèses ou chez la femme enceinte

Position des petites cuillères : Les deux partenaires sont allongés sur le même côté, et le dos de la femme est contre le ventre de l’homme. C’est aussi une position indiquée aux femmes enceintes, que le ventre peut gêner dans d’autres postures.

Position 69 – Le 69 : Cette position ne permet pas la pénétration. Comme le symbolise ces 2 chiffres accolés, les deux partenaires sont allongés tête-bêche, sur le côté, ou l’un des deux sur le dos. C’est la position idéale pour se procurer mutuellement des caresses buccogénitales.

Position débout : Les deux partenaires sont debout, face à face. Leurs bustes se touchent et leurs jambes sont pliées de manière à trouver la hauteur idéale qui permettra la pénétration. Cette position n’est pas très confortable et induit une faible pénétration, d’où une faible stimulation. Mais elle est chargée de fantasmes car réalisable n’importe où.

Les positions sexuelles sont donc nombreuses et comportent une infinité de déclinaisons. Elles sont utiles pour varier sa sexualité, le type de stimulation ou encore découvrir l’anatomie de son partenaire sous des angles divers. Elles permettent aussi de s’adapter aux contraintes de l’environnement et aux contraintes personnelles (obésité, grossesse, handicap…) pour permettre de conserver une sexualité dans la plupart des cas. Selon l’imaginaire érotique, certaines positions augmenteront ou diminueront l’excitation sexuelle chez certaines personnes

Toutefois il ne faut pas donner à ces positions plus d’importance qu’elles n’en ont. En effet chez une personne ayant de bonnes acquisitions sexuelles et ne présentant donc pas de problème, elles auront une influence modérée sur l’excitation, le plaisir et la jouissance.

En effet, c’est davantage le mode d’excitation sexuelle qui influencera ces paramètres que la position utilisée. Le mode d’excitation sexuelle dépend de l’utilisation que l’on fait de son corps et donc de son cerveau lors des rapports sexuels, ce que Jean Yves Desjardins, sexologue canadien, appelle les lois du corps. Ces lois du corps sont aux nombres de trois : l’espace, le tonus musculaire, et le rythme.

Le tonus musculaire peut varier de l’hypertonie inconfortable, avec des muscles quasiment tétanisés et une excitation sexuelle qui monte rapidement, à une hypotonie où il sera difficile de ressentir le plaisir du rapport sexuel et de conserver son excitation sexuelle. Le rythme peut lui aussi varier d’une rapidité extrême rendant difficile la perception du plaisir sexuel, la volupté et le contrôle de l’excitation sexuelle. A l’opposé une extrême lenteur pourra rendre difficile le maintien de l’excitation sexuelle.

L’espace est quant à lui double, interne avec la respiration et externe avec les mouvements du corps. La respiration a une importance considérable dans la gestion de l’excitation sexuelle et du plaisir sexuel. On notera par exemple que bon nombre de personnes diminuent l’amplitude de leur respiration voire entrent en apnée lors des rapports et surtout lors de la décharge « orgasmique », ce qui, là encore, diminue le contrôle que l’on a sur son excitation sexuelle , la capacité à capter la volupté du rapport et à « lâcher prise » lors de l’orgasme. L’espace externe, et donc corporel, sera utilisé pour goûter la volupté du rapport, du corps de l’autre mais aussi pour ressentir pleinement les sensations dans l’ensemble de son propre corps sans se focaliser uniquement sur la sphère génitale.

Le tonus musculaire, le rythme et l’espace peuvent varier bien entendu. Ils sont optimaux lorsqu’ils permettent d’avoir un rapport sexuel avec un corps fluide, une conscience accrue de son corps et de son excitation sexuelle et si l’on arrive à la fois à diffuser et à canaliser son excitation en vue de la décharge « orgasmique » et d’un « lâcher prise ».

Créé le 9 juin 2007