
L’herpès génital est une infection sexuellement transmissible fréquente. Elle toucherait 2 millions de personnes en France.
Elle se traduit par l’apparition de petites vésicules ou cloques qui se regroupent en bouquet au niveau des organes génitaux et de l’anus et qui sont le plus souvent douloureuses.
C’est une infection chronique puisqu’aucun traitement ne permet d’en guérir complètement et la maladie récidive souvent. Les symptômes sont pénibles et peuvent perturber la vie sexuelle des personnes touchées.
Causes
L’infection est causée par le virus herpes simplex, virus d’un type voisin de celui responsable de l’herpès labial.
L’herpès génital se transmet lors des rapports sexuels avec ou sans pénétration, avec une personne présentant des lésions herpétiques sur le sexe, les fesses ou les cuisses, ou simplement porteuse du virus sans symptôme.
La transmission peut se faire lors de contact sexuel vaginal, anal ou buccogénital. Lors des relations buccogénitales, le virus peut passer de la région buccale à la région génitale. L’inverse est plus rare mais le risque existe.
Une fois dans l’organisme, le virus y reste à vie, « en dormance », sans provoquer de symptôme en dehors des « poussées » ou « crises » qui peuvent être déclenchées par différents facteurs tels que le stress, l’exposition au soleil, la fièvre ou encore certains aliments ou boissons (cacahuètes, alcool, café).
Symptômes
De nombreuses personnes infectées par l’herpès n’ont jamais de symptômes et ne savent pas qu’elles le sont.
Les symptômes de la première infection par le virus sont des démangeaisons, des brûlures, des picotements accompagnés parfois de fièvre, de maux de tête et de ventre, d’un gonflement des ganglions lymphatiques. De petites cloques regroupées en « bouquet» apparaissent sur les organes sexuels ou à proximité (fesses, cuisses, sexe, anus…). Ces cloques, chargées de virus, se rompent et provoquent de petites plaies à vif, parfois très douloureuses qui ne cicatrisent qu’au bout de 2 à 3 semaines. Chez la femme, ces lésions peuvent également être localisées dans le vagin et sur le col de l’utérus.
Lors des « poussées d’herpès », de petites vésicules apparaissent sur le pénis, la vulve, l’anus, les fesses et/ou les cuisses pendant 3 à 7 jours et ne sont pas aussi douloureuses que celles de l’infection initiale. Des démangeaisons et des fourmillements dans les organes génitaux, que la personne apprend à reconnaître, signalent le plus souvent l’imminence d’une crise. La fréquence et la gravité des poussées varient d’une personne à l’autre.
Prévention
Les principaux facteurs de risque sont les relations sexuelles sans préservatif et la multiplication des partenaires sexuels.
Les personnes asymptomatiques porteuses du virus restent malgré tout contagieuses mais cependant beaucoup moins que lors des poussées.
L’utilisation du préservatif est donc recommandée si l’un des deux partenaires est porteur du virus de l’herpès génital et permet d’éviter la transmission de l’infection sauf si les lésions herpétiques se trouvent sur des parties du corps non protégées.
L’abstinence est le seul moyen d’éviter tout risque de contamination en présence de lésions herpétiques, à condition d’en connaître l’existence, ce qui n’est pas toujours le cas.
Les femmes enceintes souffrant d’une poussée active d’herpès génital au moment du terme accouchent généralement par césarienne pour prévenir la transmission de l’herpès au bébé. Il est important de signaler au médecin tout antécédent d’herpès afin de prendre les mesures adéquates pour prévenir l’infection pendant la grossesse.
Traitement
Les poussées sont traitées par des applications locales précoces (crèmes ou gels) des mêmes antiviraux.
L’utilisation de substances antivirales par voie orale (comprimés ou solutions buvables) permet de traiter les formes multirécidivantes ou compliquées mais pas de supprimer le virus qui reste dans l’organisme.
